Impression jet UV


Une technologie de dépôt direct aux performances élevées
L’impression Jet UV s’impose aujourd’hui comme l’une des technologies les plus performantes pour le dépôt direct de matière sur objet. Présentée par Jacques Lalevée, Enseignant-Chercheur à l’IS2M, et Rafael Assis, doctorant au sein du même laboratoire (membre du Carnot MICA), cette technique associe précision, rapidité d’exécution et polymérisation instantanée grâce à une lampe UV. Pour les industriels, elle représente une solution à fort potentiel pour optimiser les procédés, réduire les consommations énergétiques et améliorer le rendu final sur une large variété de substrats.

Jet UV : mécanisme, gains industriels et avantages clés
L’impression Jet UV repose sur la projection contrôlée de gouttes d’encre directement sur l’objet, suivie d’un séchage immédiat grâce à la lumière UV. Cette combinaison permet un contrôle extrêmement fin du dépôt et garantit une très bonne résolution spatiale et graphique. Les bénéfices opérationnels sont multiples :
- un gain d’efficacité significatif,
- une diminution de la consommation énergétique,
- un dépôt de matière précis et reproductible,
- une mise en œuvre numérique facilitant le transfert direct des données informatiques vers le substrat.
Applications industrielles et défis matériaux en impression Jet UV
Les applications de cette technologie couvrent de nombreux secteurs. Dans les arts graphiques, elle constitue la méthode privilégiée pour l’impression numérique haute résolution. Dans l’automobile ou l’aéronautique, elle tend à remplacer la peinture traditionnelle pour limiter les pertes de matière et améliorer l’efficacité des lignes de production. Plus récemment, l’impression 3D a adopté cette technologie afin de déposer la matière couche par couche, ouvrant la voie à la fabrication d’objets multimatériaux : composants électroniques (couches conductrices et isolantes), composites, pièces techniques pour le domaine médical, etc.
Un point de recherche majeur concerne les encres noires, connues comme les plus difficiles à polymériser : leur pigment absorbe fortement la lumière, réduisant l’efficacité du système photoamorceur. Dans la thèse de Rafael Assis, ce défi a été délibérément choisi : réussir à polymériser correctement une encre noire permet d’anticiper de très bonnes performances sur les autres couleurs. L’objectif final est d’obtenir un rendu de surface optimisé pour simuler la peinture sur divers substrats, un enjeu particulièrement stratégique pour l’industrie de la finition et du traitement de surface.
Cette technologie fait aujourd’hui partie des procédés digitaux incontournables, particulièrement dans les environnements industriels cherchant à maîtriser leur consommation et à réduire leurs déchets.
