MICA et LeBronze Alloys vérifient ensemble les propriétés antimicrobiennes du cuivre
En 2014, la collaboration entre l’Institut Carnot MICA et l’entreprise Lebronze Alloys a porté sur la conduite d’une étude visant à démontrer l’efficacité du cuivre sur les bactéries. Pour ensuite s’engager dans un partenariat pérenne élargi où l’objectif est de mesurer le bienfait sanitaire in situ.
A Suippes (Marne) se trouve le siège de Lebronze alloys. C’est une entreprise spécialisée dans les alliages de cuivre, d’aluminium et d’aciers spéciaux. Acteur innovant de la métallurgie, l’entreprise investit chaque année 20 millions d’euros dans l’amélioration de ses unités de production dont un tiers en recherche et développement. Elle a développé une gamme d’éléments d’architecture utilisant les propriétés antimicrobiennes du cuivre sous la marque Steriall.
Une synergie de savoir faire
Avec un objectif de progrès et d’amélioration de résultats, Lebronze alloys s’est rapproché de MICA dès 2014. Et ceci, par l’intermédiaire de l’Université de Reims Champagne-Ardennes (URCA) et notamment de son laboratoire BIOS*.
L’objectif initial du projet : mettre au point des méthodes de détermination de l’efficacité antimicrobienne et d’analyse de la diversité bactérienne à partir de prélèvements microbiologiques « in vitro » et « in situ ».
Plus spécifiquement, les chercheurs de MICA ont travaillé dans le but de mesurer les bénéfices des alliages de cuivre utilisés dans la construction de certains bâtiments (poignée de porte et main courante). Située à 30 minutes de Lebronze alloys, l’URCA s’est progressivement révélée être l’interlocuteur idéal pour mener à bien cette étude.
Une méthode de travail éprouvée et à la hauteur des enjeux
L’étude s’est déroulée en deux temps. D’abord, les chercheurs du laboratoire BIOS ont déposé des bactéries sur des alliages de cuivre. Elle a permis de constater que ces agents pathogènes avaient été détruits en quelques instants. Après cette étape « in vitro », l’étude s’est poursuivie avec une comparaison en situation, dans cinq EHPAD. Ces établissements ont été en partie équipés de poignées de porte en alliage spécifique. Grâce aux prélèvements effectués sur différents types de poignées, il a été noté que plus de 90% des bactéries ne survivaient pas au contact des poignées en alliage de cuivre. Ce qui n’est pas le cas de ceux en inox ou en PVC (où elles peuvent survivre pendant des mois).
Vers une reconnaissance plus large de ces propriétés ?
Grâce à ce partenariat, et à l’expertise des chercheurs du laboratoire BIOS sur la méthodologie de prélèvement, MICA et Lebronze alloys ont validé la pertinence d’équiper certains établissements publics. Par exemple, dans les EPHAD ou les centres hospitaliers, les poignées de porte Steriall marquent un progrès décisif dans la lutte anti-microbienne. Au regard des résultats, Lebronze alloys a pour ambition de faire reconnaitre l’apport des qualités bienfaisantes des alliages de cuivre à une plus grande échelle. Ainsi, l’entreprise participe à la rédaction d’un projet de norme avec l’Association Française de NORmalisation (AFNOR). L’objectif est de mesurer le pouvoir antimicrobien d’une surface non poreuse.
Grâce à ce partenariat, MICA et Lebronze alloys ont validé ensemble la pertinence d’équiper certains établissements publics comme les EPHAD ou les centres hospitaliers de poignées de porte Steriall, marquant ainsi un progrès décisif dans la lutte anti-microbienne.
Du côté de MICA, l’URCA a organisé un symposium sur les effets antimicrobiens. Et plus particulièrement focalisé sur les matériaux antimicrobiens le 19 septembre 2019 à Reims. De belles perspectives semblent donc se dessiner pour ce domaine d’étude. Mais aussi pour la collaboration plus large entre l’institut Carnot MICA et Lebronze alloys.
*Biomatériaux et Inflammation en Site Osseux